
Forum du jeudi 9 Octobre 2008
animé par Mr Gilles Mahé
La grande famille des abeilles regroupe l’abeille domestique élevée par les apiculteurs, les bourdons et près de 1000 autres espèces d’abeilles sauvages très largement méconnues aux mœurs pourtant fascinantes.
La survie d’une large majorité des espèces végétales, et par conséquent l’alimentation de l’homme, dépend en grande partie de la pollinisation par ces insectes.
Plusieurs études récentes font état de la chute dramatique des populations d’abeilles partout dans le monde.
Gilles Mahé, qui participe à des inventaires, présentera les principales familles d’abeilles et les relations incroyables qui les lient aux fleurs et aux autres insectes.
Pour conserver la biodiversité de cette faune pollinisatrice, quelques initiatives commencent à émerger.Mr. Gilles Mahé animera le débat et répondra à vos interrogations.
- Pour en savoir plus : vos questions, les réponses
- Lors de la floraison tardive du lierre (fin août, début septembre), quels types d'abeille viennent butiner pour l'hiver ?
Réponse : bien evidemment les abeilles de lierre et autres espèces mais aussi les abeilles domestiques qui font alors un miel plus apre et qui sera consommé durant l'hiver.
- Les bourdons à langue courte sont-ils responsables d'une partie de la dépollinisation ?
Réponse : on les appelle souvent bourdon pillard. Ils perforent le coté du pistil pour récupérer directement le nectar et ne captent pas de pollen.
- Le frelon à ventre orange est-il une menace de disparition des espèces d'abeilles ?
Réponse : Les colonnies de ces frelons sont envahissantes. Les apiculteurs ont trouvé une parade en mettant en place des pièges et des leurres près des ruches.
- Le miel toutesfleurs est-il un mélange de miels ?
Réponse : La plupart des abeilles sont effectivement associées à une espèce végétale. Pour les abeilles domestiques, durant la période de haute activité (mai à juillet), certaines abeilles de la ruche se spécialisent sur une fleur (odeur, couleur,...) mais elles mettent leur miel en commun d'où la dénomination toutesfleurs. Ce n'est donc pas un mélange fait ultérieurement par les apiculteurs.
- En ville on trouve beaucoup de petits nids dans les trous d'aération des fenêtres et autres interstices. Quel est le type d'abeille ?
Réponse : ce sont les osmies (plusieurs d'espèces). On peut leur proposer un substitut : une boite de conserve pour le confinement, avec des lamelles ligneuses de sureau pour le confectionnement du nid.
- Existe-t-il, vu par les abeilles, une différence de pollution entre ville et campagne ?
Réponse : A la campagne surcharge en azote par les engrais, disparition de la diversité des espèces végétales, moins de sites de nidification, d'où la nécessité de recensement (nombre, espèces) pour évaluer un degré de pollution locale.
A la ville toxicité de l'air qui fait écran aux odeurs (réduction de la distance de reconnaissance de 500 m à 20 m), disparition de sites naturels de nidification, espèce végétale sélectionnées sur des critères esthétiques ou économiques au détriment d'espèces mellifères.
- Quel est le rôle des zones humides (Brière,...) dans la limitation de la pollution ?
Réponse : les zones humides jouent un rôle important dans le cycle de l'Azote. Pour les abeilles les zones périphériques sont très importantes : floraison plus diversifiée et plus longue du fait de l'humidité, habitat plus naturel plus bocager réservant des espaces de nidification.
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